Respirer, c’est très important. En fait, non, respirer c’est vital ! Tu peux ne pas manger ou ne pas boire pendant assez longtemps, même ne pas dormir, mais si tu arrêtes de respirer pendant disons plus de 2 minutes, et bien, tu es mort, tout simplement !
Alors, oui, respirer c’est juste capital, y compris dans le chant bien sûr.
Mais bon, comment respirer ? En respiration abdominale ou bien ? Et puis, quoi faire ensuite avec cet air ? Le ventre et la cage thoracique, ils sont censés faire quoi dans l’histoire ?
Et, mis à part le fait de rester en vie, il sert à quoi cet air dans le chant ? Juste à faire de longues notes ou à d’autres choses ?
Et est-ce qu’il faut respirer par le nez ou par la bouche ? En silence ou pas ? Ça veut dire quoi respirer à l’envers ?
Tout le monde est d’accord sur l’extrême importance de la respiration, mais il y a énormément de théories et de techniques différentes. Aujourd’hui, on va essayer de faire le point sur tout ça, calmement - respiiiiiire.
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Bref, entrons dans le vif du sujet.
Le truc avec la respiration, comme avec la plupart des processus de notre corps, c’est qu’on y fait pas vraiment attention, alors qu’on a besoin de le faire tout le temps, et qu’en effet, on le fait constamment.
C’est un de ces réflexes vitaux, et si on veut s’empêcher de le faire c’est très compliqué. Par contre, la plupart d’entre nous respire de travers, et ça, c’est vraiment bizarre j’avoue, qu’une fonction aussi essentielle soit finalement si mal réglée pas vrai ?
Et le pire, c’est qu’en ne respirant pas correctement, on peut clairement affecter le fonctionnement de plein d’autres organes, car tous ont besoin d’air, notamment le cerveau, grand consommateur. Et on le voit bien, quand la respiration se dérègle fortement, que tout le corps est perturbé.
Et si on se dit, bah, en fait, à chaque fois que je respire, c’est mal fait, on peut imaginer les dommages quotidiens, et l’accumulation au fur et à mesure des années. Bizarre la respiration.
Et ça, c’est sans compter la pollution. Si on imagine qu’on puisse réussir à respirer correctement à chaque instant, alors si l’air est de mauvaise qualité, tou est gâché. Mais oui.
Bon, on entend souvent parler de respiration abdominale. Voyons voir.
Le truc c’est que nous respirons presque tous en mode thoracique uniquement, avec le haut des poumons, et c’est bien dommage. En fait, cette manière de faire devrait plutôt être réservée aux moments de panique, quand ont du mal à reprendre son souffle par exemple.
Inversement, quand on respire uniquement en thoracique, ça stresse le corps, parce qu’on ne lui amène pas assez d’air, et dans une partie trop restreinte. Typiquement, les personnes qui respirent de cette manière au quotidien peuvent avoir tendance à se sentir stressées, oppressées.
Alors, du coup tous les spécialistes conseillent la respiration abdominale - la respiration dite par le ventre.
Mais j’ai fait quelques séances avec Sophie Lair, une orthophoniste géniale, désormais aux Etats-Unis, qui m’a expliqué qu’en fait, non, il faudrait respirer plutôt en thoraco-abdominal, tant qu’à faire, et c’est tellement logique.
Et le docteur Fresnel, ma phoniatre, dit exactement la même chose. Pourquoi remplacer une respiration partielle par une autre ? Autant respirer avec l’entièreté des poumons !
Ensuite, dans ce qu’on entend on nous dit de gonfler le ventre et de le dégonfler, et c’est aussi ce qu’on fait dans le pranayama, discipline respiratoire du yoga. Et c’est très bon pour tonifier la sangle abdominale, et aussi pour s’assurer qu’on se vide d’air le plus complètement possible, pour pouvoir en reprendre un maximum de tout frais, tout neuf.
Veiller à laisser le moins d’air usagé dans le corps, c’est une très bonne idée, parce qu’il apporte forcément moins de bénéfices au corps que de l’air bien frais.
Mais ça, ça n’est pas valable pendant la pratique du chant, sinon on verrait tous les grands gonfler et dégonfler le ventre, et il y aurait sûrement des concours de gonflage et dégonflage de ventre en prime à la télé !
Non, quand on chante, on veut se vider le plus lentement possible, garder des réserves.
Et aussi, Sophie Lair m’a montré comment, en fait, on obtient un maximum d’espace au niveau de la cage thoracique et des côtes flottantes à l’expiration.
C’est complètement contre-intuitif mais ça marche, et de nombreux vocalistes utilisent cette technique, ainsi quelles soufflants (sax, trompette, flûte, didgéridoo etc) qui eux, grâce à cette technique et aux embouchures de leurs instruments, peuvent pratiquer la respiration continue.
Maintenant, je dis ça, je ne dis pas grand chose, il faut expérimenter, s’entrainer, et surtout apprendre de professionnels, donc je vous encourage comme d’habitude à vous trouver un bon phoniatre et un bon orthophoniste, qui sont les meilleurs dans ce domaine - et remboursés par la sécu en plus.
Et maintenant, faut-il respirer par le nez ou par la bouche ?
Là aussi il y a deux écoles.
D’abord, celle de la vie. Au quotidien, il vaut mieux respirer par le nez, car il est conçu pour ça, et filtre les impuretés grâce à tout ces petits poils. Si on respire par la bouche, on risque beaucoup plus d’attraper des maladies respiratoires, car la bouche n’a pas la capacité de filtrer.
Et c’est pour ça que certains spécialistes de la voix recommandent la respiration par le nez.
Mais en observant les professionnels, on peut se rendre compte qu’ils respirent très majoritairement par la bouche, sauf petites exceptions. Il y a plusieurs explications à ça.
D’abord on peut attraper une plus grande quantité d’air par la bouche, et ensuite, respirer à fond par le nez ça fait beaucoup de bruit, alors que par la bouche on peut prendre un maximum d’air en silence complet. Et la troisième raison, c’est l’utilisation de l’air après la respiration.
Parce que l’air ne sert pas seulement à rester en vie en irriguant le corps de CO2, il est bien sûr utilisé pour former les sons sous l’action des cordes vocales, mais aussi pour forger les registres et les timbres.
Une fois que l’air est entré, donc dans la gorge, puis repasse entre les cordes, on va pouvoir l’envoyer dans les différents résonateurs. Et le premier des résonateurs est la gorge, donc autant respirer par la bouche.
On va aussi au passage pouvoir y former un airbag pour protéger les cordes vocales, qui sont très fragiles en créant un équilibre de pression entre l’air entrant et l’air sortant, exactement comme quand on baille. Et si on exploite cet espace pour travailler la qualité sonore des notes, on obtient le timbre guttural, la fameuse voix timbrée.
Ensuite, de la bouche, le son peut aller résonner dans les voies respiratoires supérieures pour former la voix de tête, et ça ne peut se faire qu’en passant par la bouche, parce que le circuit passe à l’arrière du nez et du palais.
Donc ça veut dire que même si on respire par le nez on est obligé de ramener l’air en bouche pour qu’il puisse se diriger vers les cordes et les résonateurs.
Mais l’air peut être aussi utilisé comme partie intégrante du chant, pour créer des effets de souffle, par dessus la voix bien sûr, avec le timbre soufflé, mais aussi tout seul, en tant qu’élément à part entière, comme dans la vie, en fait, où on ponctue ce qu’on dit avec ces fameux effets de souffle.
Dans la tradition de l’opéra, la respiration doit être silencieuse et le timbre de la voix clair, mais dans le chant populaire, traditionnel et aussi moderne, on peut utiliser les bruits de respiration comme des ornements expressifs, surtout que depuis l’invention du micro, qui permet de les entendre bien distinctement.
D’ailleurs les vocalistes actuels ne travaillent plus la respiration silencieuse, et en studio, les ingénieurs du son lorsqu’ils éditent les enregistrements vocaux, c’est à dire lorsqu’ils les optimisent avant le mixage, baissent le volume de la plupart des respiration, sauf celles qui signifient vraiment quelque chose par rapport au texte, qui servent l’expressivité. Ils les sélectionnent.
Et c’est comme ça par exemple qu’on peut entendre de magnifiques respirations du nez ou de la bouche dents serrées sur pas mal de titres de Mariah Carey, comme dans We Belong Together sur l’album The Emancipation, je vous mets le lien en titre.
Et après bien sûr, le souffle peut être utilisé comme ponctuation rythmique façon Michael Jackson.
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Pour l’heure, si cet épisode t’a plu, like, partage, et dis-moi tout dans les commentaires !
Est-ce que tu penses avoir des soucis de respiration ? Quelle est d’ailleurs ta perception de ce phénomène ? Que penses-tu de la respiration abdominale ? Est-ce que tu la pratiques ? Est-ce que tu respires plus par le nez ou la bouche ? Est-ce que tu as une gestion consciente du souffle ou bien est-ce que tu laisses juste faire ? Est-ce que tu utilises beaucoup d’effets de souffle ? As-tu déjà travaillé la respiration avec un orthophoniste ?
Merci de ton attention et de tes retours, j’ai hâte de te lire ! D’ici là, porte-toi bien, et rv au prochain opus !
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