top of page
  • Photo du rédacteurSisDee SisDee

9 astuces contre le trac du chanteur

Le trac, c’est ce stress intense qui nous envahit alors que nous avons justement besoin de toutes nos capacités.

On entend aussi dire qu'il serait indispensable, pour ne pas devenir blasé, incapable de se dépasser.

Mais, qu’est-ce que le trac en fait ? Est-il seulement possible de le vaincre ? Sinon, comment le gérer ?

Dans cet article nous allons développer 9 astuces contre le trac du chanteur :


1. Arrêter de faire ce qui rebute

2. Bien se préparer

3. Prendre de la distance

4. Chanter avant de monter sur scène

5. Faire des exercices de relaxation et de respiration

6. Utiliser le mouvement du corps

7. Se donner du temps sur scène

8. Ouvrir son coeur au public

9. Avoir une bonne maîtrise technique


Quand on parle du trac il faut être très prudent ; c’est quelque chose de très personnel, un mélange complexe du réflexe de peur ancestral et de phobies personnelles, qui combine sensations mentales et physiques, et à moins d’être compétent en psychologie, il est difficile de comprendre tous les tracs.


Alors ici je partirai de mon vécu, en donnant des conseils très généraux, et je t’engage à analyser tes propres paramètres, et, si tu te sens trop envahi, si tu as la sensation que le trac te porte un préjudice trop important, à toi de décider si tu préfères plutôt aller voir un psychologue, un hypnothérapeute, un physiothérapeute, travailler la relaxation, pratiquer le yoga, ou même avoir recours à des médicaments, naturels ou classiques.

J’ai toujours le trac, depuis toutes ces années, mais son intensité varie, moins selon mon état psychique que selon la situation. Encore que, comme je l’ai dit dans Comment s'Echauffer La Voix, j’ai remarqué que plus je suis fatiguée, plus je suis relax, et dans ces cas-là, le trac a plus de mal à m’accrocher.


La pire situation pour moi, c’est de chanter devant peu de personnes, surtout quand je les vois bien, et c’est marrant, parce que ce sont des cadres informels avec très peu d’enjeux, mais il y a leurs regards, auxquels on ne peut pas échapper, et c’est encore plus difficile quand il y a quelqu’un que j’apprécie particulièrement. Consciemment je n’ai pas de problème, mais dans le fond, apparemment, c’est ça qui se joue.


Et je sais que les petits comités m’impressionnent bien plus que les grandes salles, parce que j’ai fait aussi beaucoup de gros concerts, jusqu’au Stade de France où j’étais chef de choeur additionnel pour Kery James sur Urban Peace 1, donc responsable d’une dizaine de choristes, et devant 50 000 personnes. Ce jour-là, je me sentais bien, professionnelle, calme et prête à bien à réagir, tout comme mes collègues choristes d’ailleurs, même si la situation était très chaotique.

En fait deux gars se battaient derrière la console retour, et quand on est arrivés devant nos micros, là devant les 50 000 personnes qui attendaient Kery comme des fous, on n’avait juste pas de son. Heureusement que Denise et Bruno, les 2 choristes-maison de Kery avaient du son, et que le rendu au Stade de France est un peu brouillon, on a juste fait semblant de chanter, avec des grands sourires et la petite chorégraphie qui le fait bien, et on est rentrés chez nous, avec la satisfaction du devoir accompli.


Mais, mettez-moi dans un salon avec 5 personnes, et pendant quelques secondes j’ai l’impression que je vais me décomposer en confettis de vocaliste, ou me liquéfier sur place. J’ai la tremblote, le coeur qui bat très vite, la respiration courte, l’impression que tout le monde non seulement le voit, mais voit dans mon esprit sur une télé, que je suis à poil, mais littéralement, que mes vêtements ont disparu, et qu’après ça, je vais me désintégrer dans l’espace. Lol.


Le slam aussi me met la pression, et c’est pas si étonnant, parce qu’avec la poésie, pas de musicien, pas d’instrumental, le public est super attentif et bien éclairé, c’est juste toi, le silence et ton texte,. Et là encore, wow, désintégration et nudité, coeur à 100 à l’heure, souffle coupé, et si je dois tenir une feuille, bah, c’est sûr, qu’elle tremble, mais ça ne dure que quelques secondes, et après ça je retombe sur mes pieds.

L’autre prestation qui me rend traqueuse à mort pour le coup, c’est l’audition, le casting, alors là ! Un seul titre à faire, un public froid comme la banquise, tu dois prouver que c’est toi, toi qu’il faut choisir r, toi qui sait faire le taf, qui va régaler tout le monde, et pour moi, c’est l’horreur totale pendant tout le titre, et je me retrouve à 30 % de mes moyens, comme une débutante.


Alors, quelles sont mes recettes ?


1. ARRETER DE FAIRE CE QUI TE REBUTE

D’abord, j’ai arrêté les castings ! C’est une option ! J’adore le challenge, mais pas la compétition, en fait, quand j’y réfléchis, je n’aime pas le concept, même dans le sport, je ne trouve pas ça intéressant de combattre les uns contre les autres, chacun peut apporter beaucoup à la collectivité, même s’il est diminué, ou même handicapé, on a tous quelque chose à donner, et la compétition par essence élimine les plus faibles comme on dit, et d’ailleurs j’ai presque toujours perdu aux concours.


Par contre, j’adore les clashes et les battles, j’ai été biberonnée aux sound systems et à la fin des années 90, j’en ai arraché des micros, à base de freestyles de ouf, mais le contexte est différent, avec une ambiance de feu qui me porte.

Mais, tu vois, chacun son truc, toi, tu réussis peut-être très bien aux auditions, mais tu n’irais jamais arracher un mic dans un sound, on est tous différents, et c’est ça qui est bien, et tous différents face au trac.

Alors, oui, ne fais juste pas ce qui te rebute profondément. Pourquoi aller te faire du mal, cette vie est assez difficile non ? Si une discipline dans ce que tu pratiques ne te convient vraiment pas, malgré plusieurs essais et toute ta meilleures volonté, pourquoi ne pas laisser ça à d’autres, qui sauront gérer et en tirer le meilleur.

2. BIEN SE PREPARER

Comme je l’ai expliqué dans Comment S'échauffer La Voix, pour moi être bien préparé, ça veut dire être prêt à accueillir le ou les problèmes. Et si possible faire quelques échauffements, clairement ça peut aider.


3. PRENDRE DE LA DISTANCE

Moi, je m’accommode de mon petit trac, même s’il est perturbant, mais voilà, c’est mon humanité qui parle, tant pis si je tremblote, et puis en vrai, les gens ne me voient pas nue, et ils ne lisent pas dans mon esprit, tout ça c’est dans mon imagination !


Et voilà, quand on est pris de trac on a l’impression que le public, là, devant nous, voit tout, et plus que tout, qu’on est devenu comme transparent, toutes nos peurs nos faiblesses mise au jour comme par une magie archéologique. Mais, si on prend de la distance avec le phénomène, bien sûr, on se rend compte très facilement que notre mental se joue de nous. Même les tremblements qu’on peut souvent ressentir très fortement, sont beaucoup moins perçus par le public.


D’ailleurs, en sortant des presta où le trac est venu faire son petit malin, pratiquement à chaque fois, remarque que les gens sont plutôt en mode félicitations et encouragement, que de te reprocher ces quelques secondes de trac. En plus, quand tu te retrouves dans ces états là, rappelez-toi bien que la plupart de ces gens qui t’écoutent ne voudraient pour rien au monde être à ta place et admirent ton courage, de base. Ce que tu fais en montant sur scène devant tous, c’est exceptionnel, et justement, c’est aussi l’une des raisons du trac !


On se dit, purée, pourquoi je fais ça, alors que personne d’autre ici ne serait prêt à la faire, pourquoi je me mets en avant, est-ce que ce que j’ai à dire est si important, et est-ce que moi, moi simple mortel comme tous les autres, je suis vraiment à même de le faire ? Et c’est ça ! Toi, tu le fais, tu y vas, tu sors du lot pour t’exprimer, et c’est ça qui rend les autres heureux, parce que tu exprimes une part de ce qu’ils ont dans leur coeur et qu’ils gardent pour eux.

Alors, oui, tu as peur, tu te dissous dans la peur, mais bravo, tu franchis un cap que peu de gens, statistiquement osent franchir, et tu vas dire tout haut ce que beaucoup pensent tout bas, et par tes mots, tes sons, tu vas matérialiser ces pensées collectives et emmener l’audience en voyage au fil de ton souffle, c’est beau !


Et donc, cette distance que tu peux mettre entre le trac et toi, ce n’est pas essayer de l’éliminer, mais en fait de l’accueillir, de le regarder, de lui faire face, je veux dire, ce serait un comble de commencer à avoir peur de la peur, pas vrai, alors, tu peux le dévisager, les yeux dans les yeux, et décrypter ses signaux, pour le dédramatiser. Ici je te fournis mes pistes, mais encore une fois, face au trac on est vraiment tous complètement différents, alors à toi d’observer ton propre trac, et de lui faire sa petite analyse, à ce coquin.


Et tu devrais remarquer, que, bien souvent, on donne bien trop d’importance à la peur et on craint de la regarder en face, mais dès qu’on le fait, on se rend compte qu’elle n’est qu’un écran de préjugés qui nous éloigne de la réalité des choses.


C’est dans cette optique que certains proposent d’imaginer l’audience sur les toilettes, et c’est un petit truc qui peut très bien fonctionner, de remettre le public à sa véritable place ; des êtres humains, comme toi, et pas, par exemple, une armée de juges hyper-compétents. Juste des gens qui, bah, font caca, comme toi et moi !

Après la mise en condition mentale, voici une liste de de petites recettes très concrètes :

4. CHANTER AVANT DE MONTER SUR SCENE

D’abord, juste avant de monter sur scène, tu peux chanter, seul ou avec ton équipe, un chant court qui te fait du bien. Pour moi ce serait Amazing Grace, ou bien sûr un mantra de yoga.

5. FAIRE DES EXERCICES DE RELAXATION ET DE RESPIRATION

Ensuite, il y a les classiques exercices de relaxation et de respiration, qui peuvent bien sûr être très efficaces.

6. UTILISER LE MOUVEMENT DU CORPS

Et puis, le mouvement. Lors d’une crise de trac, on a tendance à se figer comme un lapin dans les phares d’une voiture.


Une fois qu’on le sait, on peut tout simplement, une fois sur scène, faire exprès de bouger, même si, clairement, on a l’impression que notre mouvement principal est celui de nos genoux qui s’entrechoquent, et de nos mains qui tremblent. Si on en a la possibilité, avant de commencer la performance, on peut tout simplement danser, et ça sera très bénéfique à différents niveaux. Après, ça dépend du style de prestation et de musique ; on ne peut pas toujours bouger comme on le voudrait, ni danser.

7. SE DONNER DU TEMPS SUR SCENE

Mais, mais, grâce à ma troisième petite recette, on peut donner de très bons alibis. Le principe, c’est de se donner un peu plus de temps avant de commencer la prestation. Tu peux faire les derniers réglages du micro, donner quelques consignes aux musiciens, rappeler à quelqu’un dans la salle de prendre des photos par exemple.

8. OUVRIR SON COEUR AU PLUBLIC

Et, la dernière que j’adore vraiment, et qui résout tout, c’est de prendre quelques secondes, pour juste mettre cartes sur table, et dire au public, comment on se sent. Si le contexte te le permet, c’est pour moi la meilleure des solutions. De cette façon, on sort de l’isolement créé par la peur, on amène bien sûr potentiellement du mouvement, et commence à installer une relation émotionnelle avec l’audience. Et tu être sûr que lorsque tu avoues ta peur, et que, par exemple, tu explicites que tu as vraiment, mais vraiment besoin de soutien, les gens présents seront trop heureux de t’encourager avec un tonnerre d’applaudissements et plein de bonnes vibrations.


Encore une fois, tu vois, il ne s’agit pas d’éliminer, de contraindre le trac, mais de l’accueillir et de lui faire face, cette fois avec le soutien de tout l’auditoire. Et cette attitude, si ton trac n’est pas trop invalidant bien sûr, est sans doute la meilleures option à prendre, si potentiellement ce petit farceur t’accompagne tout au long de ton parcours vocal.


9. AVOIR UNE BONNE MAITRISE TECHNIQUE Dernier détail, mais de grande importance : bien sûr, tu auras beaucoup moins le trac si tu es sûr.e de ta technique. C'est le préalable à tout en fait.


Le manque de certitudes techniques crée automatiquement un stress, qui augmente drastiquement le risque d'être envahi par le trac.


Et donc il faut que tu disposes d'une technique solide, éprouvée, avec une bonne sychonisation du corps avec la voix et le mental.


Et maintenant, pour passer à la pratique, clique sur le premier lien dans la description pour télécharger ton cours gratuit sur AméliorerSaVoix.com, et découvrir mes secrets pour développer une voix solide, maîtrisée, et plein d’émotions.




Pour l’heure, si cet épisode t’a plu, like, partage, abonne-toi, et dis-moi tout dans les commentaires !


Est-ce que tu fait partie des victimes du trac ? Qu’est-ce qui te fait le plus stresser ? Est-ce que c’est juste une petite émotion passagère ou est-ce que c’est quelque chose qui te submerge complètement ? Est-ce que tu as réussi à trouver des parades ? Quelles sont tes meilleures recettes ?


Merci de ton attention, et j’ai hâte de te lire ! Porte-toi bien, et rv au prochain opus !



25 vues0 commentaire

Comments


bottom of page